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Les réponses des candidats

Vous trouverez ici les réponses que nous ont adressé les candidats aux élections régionales de 2015
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remster
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Les réponses des candidats

Messagepar remster » 02 déc. 2015, 22:04

Lutte Ouvrière
Madame, Monsieur,

J’ai bien reçu votre message électronique concernant les usagers de la ligne D du RER.

Cette demande d’adresse à ceux qui ont le pouvoir dans la région, ce qui n’est pas mon cas puisque je ne suis pas élue au Conseil régional et que, de toute évidence, je n’y siègerai pas dans les années qui viennent.

Si je me présente dans cette élection c’est pour faire entendre la voix et les exigences du monde du travail dans son ensemble, pour dire que ceux qui détiennent réellement le pouvoir dans la société ne sont pas élus : le patronat, les financiers tirent leur pouvoir de leur situation sociale et ceux qui aspirent à gouverner, du FN au PS en passant par la droite, servent ou serviront les intérêts des puissants.

Je dénonce le désengagement de l’Etat vis-à-vis des services utiles à la population. En tant que membre d’un comité d’usagers des transports, vous êtes bien placés pour le savoir.

Je propose aux travailleurs, aux chômeurs, aux retraités, aux précaires, aux jeunes, dont l’avenir est bouché et qui arrivent dans une société ravagée par les dégâts du capitalisme, de se servir des élections pour dire qu’ils ne sont pas d’accord.

Cela dit, je pense que tout ce concerne la population doit être soumis à son contrôle en particulier à propos des transports.

Dans cette région, 44 % des actifs vont au travail en transport en commun. Et le trafic Transilien a progressé de 30 % en dix ans. Mais, alors que le réseau est très dense et très fréquenté, il a été littéralement laissé à l’abandon pendant trois décennies.

Aujourd’hui 50 % du réseau et des appareils de voies ont plus de trente-cinq ans d’âge. Certaines caténaires de la ligne C ont plus de quatre-vingt-dix ans. Sur la ligne D, l’immense majorité des installations caténaires ont entre soixante et soixante-dix ans. Certains postes d’aiguillage datent d’avant 1938. En dehors de toute canicule, 16 000 incidents annuels ont lieu en raison de l’obsolescence de la signalisation.

L’état de dégénérescence du réseau, voies et matériels, a été pointé depuis longtemps par les cheminots de l’Infrastructure, dont les effectifs ont aussi été laminés. Il a fallu un rapport alarmiste de polytechniciens de Lausanne pour que RFF et la SNCF se décident à des travaux d’entretien et des investissements de régénération, trop limités.

Il est donc tout à fait légitime que les usagers du RER D s’organisent et se fassent entendre.

Avec toute ma solidarité, recevez, Madame, mes meilleures salutations.

Nathalie ARTHAUD
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Re: Les réponses des candidats

Messagepar remster » 04 déc. 2015, 19:39

Claude Bartolone
Madame, Monsieur,

vous avez bien voulu me faire parvenir vos questions relatives au RER D. Vous trouverez mes réponses ci-dessous :

- Comment décririez-vous la situation actuelle du RER D ? Quels sont selon vous les principaux facteurs qui l'expliquent ?

La qualité de service n’est pas au rendez-vous sur la ligne D du RER : les trains supprimés et les trains retardés sont malheureusement le quotidien de ses usagers. En 2014, les statistiques de ponctualité du STIF indiquent un résultat de 86,4% des voyageurs arrivés à leur destination avec moins de 5 minutes de retard. Les dysfonctionnements sont nombreux, même si des progrès ont pu être réalisés sur l’information aux voyageurs, sur la rénovation du matériel roulant ou sur l’augmentation des fréquences.

La ligne D du RER est une ligne structurellement fragile. De nombreux facteurs viennent accentuer les problèmes d’exploitation qui se posent habituellement : sa grande étendue en Ile-de-France, son tronçon commun avec le RER B, ses voies partagées au sud-est, les nombreux passages à niveau qu'elle rencontre, notamment au sud de l’Essonne, les nombreux postes d'aiguillage et ses sites de maintenance du matériel roulant qui ont longtemps alimenté les problèmes. Cette ligne manque aussi de terminus de retournement ou d’installations de retournement en ligne. Les répercussions d'un incident à un endroit du réseau sont ainsi plus conséquentes avec un plus grand nombre de trains touchés par effet « boule de neige ». Il n’y a pas assez de garde-fous pour limiter la propagation d’un retard et accroître la robustesse de l’exploitation.

Ce n’est pas une fatalité et on ne peut pas continuer comme ça. On ne peut pas accepter que les meilleurs résultats de la ligne soient atteints au mois d’août, précisément parce qu’il y a peu d’usagers. On ne peut pas accepter que trop de Franciliens soient obligés de faire 2 heures de routes dans les bouchons pour se déplacer chaque jour, afin de pallier l'offre de transports collectifs fiables. Les voyageurs qui supportent tous les jours ces difficultés de mobilité ne peuvent plus attendre. L’amélioration de l’exploitation et de la régularité constitue un des enjeux majeurs pour la ligne D et une de mes priorités dans le cadre de la prochaine mandature.

- Quelles sont vos propositions pour améliorer le RER D ? Pour quelles échéances ? A combien chiffrez-vous ces propositions, et comment comptez-vous les financer ?

Trois propositions primordiales de mon programme vont permettre de moderniser et d’améliorer considérablement la qualité de service sur le RER D :

1. Priorité au renouvellement des matériels roulants, avec une accélération des calendriers prévus, parce qu’une telle décision a des effets rapides sur l’amélioration de la qualité de service : plus de capacité, plus de confort pour les voyageurs avec des nouvelles rames climatisées, entièrement équipées de vidéosurveillance et accessibles aux personnes à mobilité réduite, et une meilleure fiabilité de l’exploitation grâce à l’équipement des systèmes d’exploitation les plus modernes. Dans le calendrier que j'ai communiqué, j'ai priorisé les lignes du RER B et D. La décision pour la ligne D sera prise dès le 1er trimestre 2016 pour une livraison des nouvelles rames en 2020.

2. Amplification de l’automatisation : aujourd’hui prévu pour le seul RER A, sur son seul tronçon central, j’introduirai le pilotage automatique avec conducteur sur toutes les lignes de RER et de Transilien sur l’ensemble de leur tronçon, dont le RER D. L’automatisation permettra des gains importants de régularité, mais aussi de capacité jusqu’à 30% à 40%.

3. Mais il nous faut agir simultanément sur l’infrastructure qui est aujourd'hui l'un des nœuds du problème pour le RER D. Pour que les améliorations soient effectives et puissent être ressenties par les usagers du RER D, il faut traiter le problème à tous les niveaux. Sans cet effort conjugué – matériel, infrastructure, modernisation -, nous ne traiterions que partiellement le problème et nous ne pourrions pas obtenir les résultats de régularité visés.

Le matériel roulant et l’amplification de l’automatisation relèvent du STIF qui est décentralisé depuis 2005 et ainsi de la Région. Ces deux mesures représentent respectivement un coût total de 2,25 milliards d’euros et d’environ 100 millions d’euros. Elles seront financées par une augmentation des ressources du STIF : je suis favorable à la mise en place d’une écotaxe régionale taxant les poids lourds étrangers en transit. Toutes les recettes serviront intégralement au financement de la modernisation des transports collectifs franciliens.

S’agissant en revanche de l'entretien et de la régénération du réseau ferré national en Ile-de-France (rails, aiguillage, caténaires...), sur lequel circulent nos RER et nos Transilien, ils relèvent de la compétence de l’Etat et de SNCF Réseau. Jusqu’en 2012, les Gouvernements successifs ont continué à privilégier le tout TGV et le développement à tout crin de nouvelles lignes. Et qui était ministre du Budget à l’époque ? L’argent des péages franciliens n’a pas été entièrement affecté, comme il aurait dû l’être, à la maintenance et au renouvellement du réseau. C’est une grave erreur dont les Franciliens paient aujourd’hui le prix fort. C’est une inconséquence quand on pense que le seul trafic sur le RER D représente chaque jour plus que l’ensemble du trafic TGV ! L’état du réseau est une cause importante de dysfonctionnement. Si le STIF en négociant une convention avec RFF en 2009 a permis d’augmenter les montants annuels alloués, si depuis 2012 ces montants ont été augmentés avec le changement de majorité, ils commencent à peine à être suffisants. Tous les experts sont unanimes : il nous faut investir 800M€ par an pendant 10 ans dans la régénération de nos infrastructures ferrées. Je serai de ceux qui savent rappeler à l’Etat ses devoirs premiers.

Enfin, sensibilisé par le député-maire socialiste de Gonesse, je m'engage dès le début de la mandature à demander au STIF et à SNCF Réseau de lancer les études pour approfondir la réalisation d'un quai de retournement en gare de Survilliers-Fosses. Il faudra notamment étudier sa complémentarité avec le schéma directeur du RER D et sa nécessité dans le cadre du schéma de régénération du réseau de SNCF Réseau pendant les 10 prochaines années.

Le schéma directeur du RER B + au Nord a permis de faire gagner 5 points de régularité au RER B l'an dernier qui affiche désormais de meilleurs résultats que le RER D. Il n'y a donc aucune fatalité. J'ai bien conscience de l'urgence sur la ligne D du RER et je tiens à vous assurer de tout mon soutien pour inverser durablement la tendance et atteindre des niveaux de régularité sur cette ligne D similaires à ceux des lignes de métro.

- Quel bilan tirez-vous de l'action du STIF depuis 2010 ?

Le STIF a énormément investi sur tous les sujets qui relevaient de sa compétence. Il a notamment pu amorcer tous les grands programmes. Je ne reviendrai pas sur la formidable avancée que constitue le Pass Navigo à tarif unique ou sur le plan de mobilisation pour les transports du quotidien, qui défend l’amélioration du réseau existant face au nouveau réseau du Grand Paris porté par l’Etat.

Le STIF a également beaucoup fait pour les tramways. Ce sont des kilomètres d’avenues qui sont devenues des vecteurs du développement de logements, d’emplois, et de commerces propres, écologiques, intégrés dans une ville où il fait bon vivre.

En outre, il a su mettre en place des outils permettant d’augmenter la productivité des opérateurs. Il a fait avancer le dialogue avec les associations d’usagers et a permis de développer des indicateurs de qualité de service qui s’appuient au plus près sur le vécu et le ressenti des usagers.

Dans le cadre du schéma directeur de la ligne D approuvé dès 2006, le STIF a renforcé l’offre sur le RER D et a permis la réalisation d’investissements d’amélioration de la ligne. Enfin, sur le matériel roulant, le STIF s’est engagé dans un programme ambitieux de renouveau des matériels roulants ferroviaires. Sur la ligne D, 96 rames à deux niveaux ont été rénovées sur un parc de 124 rames. Le STIF a aussi financé l’équipement des rames par un système anti-enrayage, qui permet de supprimer tous les désagréments qui étaient causés chaque année à l’automne, par la chute des feuilles mortes sur les voies qui provoquaient d’importantes perturbations sur la circulation des trains.

- Selon-vous, le fonctionnement du STIF doit-il évoluer ? Si oui, comment ?

Comme j’ai déjà pu l’indiquer, je pense qu’il faut savoir tirer toutes les leçons, 10 ans après la décentralisation du STIF. Le système de transports franciliens pâtit d’une segmentation des responsabilités. La loi MAPTAM de janvier 2014 donne au STIF la mission d’Autorité Organisatrice de la Mobilité à l’échelle régionale. Je militerai donc pour une évolution de la Gouvernance du STIF, autorité de tous les déplacements pour tous les usagers. Il nous faut réfléchir à étendre la compétence aux taxis, à la voirie départementale, aux vélos, au système d’autopartage de voitures électriques… Je saurai mettre ma dernière année d’élu de la représentation nationale pour déposer dès le début de l’année 2016 une proposition de loi en ce sens.

- Comment comptez-vous impliquer les usagers dans vos décisions au sujet des transports ?

Moi, président du STIF, je placerai l’usager au cœur des priorités et des ambitions. Au-delà des procédures de concertation officielles lancées sur les nouveaux projets d’investissement, le STIF a mis en place des comités de ligne, des réunions de retours d’expérience sur la gestion de situations très perturbées. Il rencontre également les différentes associations d’usagers, dont la vôtre, tout au long de l’année.

Mais je souhaite aller encore plus loin : dans le cadre de la réforme de la gouvernance du STIF que je lancerai, je m’engage à ce que les associations d’usagers des transports aient une voix délibérative au conseil d’administration du STIF. Cela sera fait avant juin 2016. Le voyageur est en effet l’acteur clé et la toute première priorité de la politique des transports : il est donc fondamental qu’il soit au cœur de l’organe de décision de cette politique.


- Un récent sondage(*) indique que 80% des cadres souhaitent quitter la région parisienne. Comment ceci vous fait-il réagir ?

Il faut se méfier des sondages ! Par exemple, une enquête réalisée fin septembre 2015 par Ipsos pour la SNCF ne dit pas du tout ça. Ce sondage indique que 71% des Franciliens se disent satisfaits de vivre dans leur région. Ils pointent notamment les atouts : c’est une région privilégiée et bien lotie dans les domaines de la culture et des loisirs, des transports en commun, des infrastructures publiques comme les hôpitaux, de l’emploi et du système éducatif. L’enquête révèle un réel attachement à notre Région Ile-de-France pour plus de la moitié des Franciliens. En revanche, parmi les points noirs, ressort la qualité de l’environnement. Je pense en effet qu’aujourd’hui l’environnement est un des enjeux majeurs de la qualité de vie et de l’attractivité de notre Région. Aujourd’hui, les cadres des entreprises multinationales quittent Pékin ou Shanghai ou refusent de s’y installer en raison de la mauvaise qualité de l’air. Je ne souhaite pas que l’on connaisse ce phénomène d’ici quelques années dans notre région Paris-Ile-de-France. Mon projet, c’est d’accélérer la transition écologique et d’agir prioritairement en faveur de la mobilité durable de tous les Franciliens, sans n’oublier aucun territoire. Je souhaite que d’ici la fin de la mandature, chaque Francilien puisse constater un réel changement et un véritable choc de perception de notre système de transports.

- En matière d'urbanisme, quelles sont les actions que vous souhaitez mener et à quelle échéance ?

Avec le même réseau de transport, il peut y avoir deux visions de la ville différente : la ville du chacun pour soi et la ville du tous ensemble. Et ce sont bien les politiques d’aménagement et l’urbanisme qui sous-tendent ces visions et en sont les outils. Il nous faut lutter contre l’étalement urbain qui a un coût économique, social et environnemental et intensifier la ville, là où la puissance publique investit en termes de transports et d’équipements publics.

Je veillerai à ce que tous les projets de transports et le développement des nouvelles gares s’accompagnent de logements nouveaux autour ; car comment accepter que des maires bloquent encore la construction de logements sociaux quand la collectivité fait des efforts pour réaliser des nouvelles lignes ! C’est ainsi que dès début 2016, sera instaurée une critérisation des subventions de la Région. Désormais, les maires qui ne se conformeront pas à leur obligation de construire du logement social, ne recevront plus de subventions de la Région.

Mon projet, c'est donc que la Région Ile-de-France ne soit pas un simple partenaire financier, mais un acteur stratégique pour éviter que le marché ne déménage les habitants. Le déficit de construction de logements que nous accumulons depuis des années perturbe le fonctionnement normal des marchés immobiliers. Il y a trop d’émiettements des pôles de décisions en matière d’urbanisme : 1281 communes en Ile-de-France ! Et il n’y a pas suffisamment de contre-pouvoirs. Il faut instaurer un dispositif de devoirs, mais aussi de droits pour tous ceux qui jouent le jeu. Je souhaite ainsi transformer le comité régional de l’habitat et de l’hébergement existant, pour en faire une véritable autorité organisatrice du Logement en Ile-de-France, à l’instar du STIF pour les transports.

Veuillez croire, Madame, Monsieur, en ma sincère considération.

Claude Bartolone
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Re: Les réponses des candidats

Messagepar aquarius » 04 déc. 2015, 20:29

Valérie Pécresse
(réponse reçue le 27 novembre, voir les informations complémentaires ci-dessous)
Bonjour,

Vous avez souhaité connaître les propositions transports de Valérie Pécresse comme candidate aux élections régionales des 6 et 13 décembre en Île-de-France.

Je vous adresse ci-joint le programme qu'elle a présenté dans ce secteur dès octobre dernier.

Comme vous le verrez, Valérie Pécresse propose d'engager "la révolution des transports" en Île-de-France et à ce titre, envisage la mise en oeuvre d'un certain nombre de mesures visant à améliorer la situation notamment sur le RER D qui vous tient plus particulièrement à coeur.

Vous souhaitant bonne réception de ce document et restant à votre disposition pour de plus amples précisions le cas échéant,

Bien cordialement.


Gaëtan GRANDIN
Conseiller Finances et Transports
Cabinet de Mme Valérie Pécresse

Pièce jointe
Information: nous avons recontacté M. Grandin afin d'obtenir les réponses aux 5+2 questions que nous avions envoyées à tous les candidats. A la date du vendredi 4 décembre, 20h28, nous n'avons pas reçu de réponse complémentaire.
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Re: Les réponses des candidats

Messagepar Ver1976 » 04 déc. 2015, 21:46

Edit
Modifié en dernier par Ver1976 le 05 déc. 2015, 08:20, modifié 1 fois.
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Re: Les réponses des candidats

Messagepar remster » 04 déc. 2015, 21:47

POur commenter, merci d'ouvrir un autre fil SVP ;-) ce fil a vocation à ne reprendre que les réponses ;-)
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