Source : http://www.sudrailpse.org/site/rer-frol ... tastrophe/Le 09 décembre 2014 à 06h12, suite à un dysfonctionnement de la signalisation contraire à la sécurité ferroviaire, un RER de la ligne A, durant son accélération, avec des voyageurs à son bord a été dirigé à vitesse normale sur une voie limitée à la vitesse maximale de 30 Km/h. A hauteur du triage d’Achères, le train QMAR28 a ainsi franchi un aiguillage à la vitesse de 87 Km/h. Grâce à la réaction immédiate du conducteur, il n’y a eu, fort heureusement, aucun blessé. Ce quasi-accident a toutefois nécessité une évacuation de plus de 120 voyageurs provocant l’arrêt des circulations pendant près de 2 heures sur la ligne la plus chargée du monde.
Les premiers éléments de l’enquête interne montrent qu’une fois encore, la SNCF est passée tout proche d’une nouvelle catastrophe ferroviaire. Une anomalie de signalisation à la suite de travaux électriques effectués la nuit précédente serait en cause dans ce quasi-accident. Il apparaît que l’équipe intervenant sur ces travaux était en sous-effectif (3 cheminots au lieu des 4 nécessaires dans ce type d’intervention).
Pour SUD-Rail Paris St Lazare, ce quasi-accident fait écho au rapport d’expertise du CHSCT de Brétigny à la suite de la catastrophe du 12 juillet 2013 dans lequel les experts du cabinet APTEIS faisaient la démonstration que la baisse des effectifs conjugué à l’augmentation des parcours de surveillance mettent ainsi gravement en question la sécurité ferroviaire.
Le syndicat SUD-Rail de Paris St Lazare rappelle qu’il faut que les dirigeants de l’entreprise publique tirent enfin les bonnes conclusions des drames et des quasi-accidents vécus par les voyageurs et les cheminots. Ce ne sont pas les cheminots qui travaillent quotidiennement dans des conditions de plus en plus difficiles qui doivent êtres pointés du doigt, mais les directions de la SNCF et de RFF qui, par leurs choix politiques ont remis en cause les fondamentaux de la sécurité ferroviaire.
La réforme ferroviaire votée le 04 août dernier ne nous permet pas d’envisager une amélioration de la
situation puisque basée sur une même logique financière dont l’axe principal est de faire supporter aux cheminots le poids de la dette pourtant conséquence de choix d’aménagement du territoire.