sur la réforme...
quand deux sociétés fusionnent, il est d'usage (et j'en sais quelque chose) de préserver les avantages, les statuts, les contrats pour le personnel existant avant la fusion. seuls les nouveaux se voient alors appliquer les statuts, avantages, contrats que l'on veut dorénavant appliquer. Je pense que tout le monde avait réfléchi à cette possibilité non ?
Le changement des conditions de travail n'est pas directement lié à la réforme. C'est un package, un petit bonus.
L'ouverture à la concurrence pour les services existants impose que la SNCF exploitation (actuelle SNCF et future potentielle hypothétique probable SNCF Activités donc...) soit totalement détachée du réseau (actuel RFF et donc future potentielle hypothétique probable SNCF Réseau), afin de ne pas être juge et partie. Sous couvert de cela, la réduction de la dette est mise en avant, sauf que la réforme en elle-même ne comblera la dette que vers l'an 6178, au plus tôt...
=> ça c'est le projet de réforme. (Soit dit en passant, peinture sur merde = propreté
)
Joint à cette reforme, le "petit bonus", sans réel lien avec la réforme en elle-même, est le changement des conditions de travail, en les nivelant par le bas (c'est rarement l'inverse de toute façon). L'objectif principal de ce changement des conditions de travail, au delà de la réduction de la dette, est de rendre la SNCF concurrentielle (la partie exploitation seulement, faut pas délirer
). Sauf que ce point est très discutable.
Soyons clair. Pour les dirigeants et autres politiques, le fond du problème n'est absolument pas le service aux voyageurs, la ponctualité, l'offre de transport ou la régularité.
Non c'est juste un problème de rentabilité. "On" veut faire du service public à moindre coût. L'avenir nous le dira, mais je suis persuadé que ce type de décision entrainera de lourdes dérives sur la qualité de service, et pire encore, sur la sécurité. Mais d'ici là, les dirigeants et autres politiques auront le temps de changer de fonction et s'en laveront les mains. Et ceux qui les remplaceront conclueront, comme toujours, par un éternel "Bah oui, mais c'est pas moi, c'est mon prédécesseur".