Du fait de leur conception, les CC se font sortir progressivement. Les CC72100 font partie des dernières. Je doute que des efforts démesurés soient faits pour les remettre en exploitation... Elles seront remplacés par des BB75000&Co, éventuellement en UM...
La question ferrovipathe
: Comment les ingénieurs de l'époque ont-ils justifié de faire les bogies CC ou encore les plus atypique A1A? Pour leur déclin, je dois avoir un élément de réponse dans le coût d'entretien qui serait plus élevé j'imagine...
Les capacités d'adhérence est un début de réponse, mais pas que... Je m'explique et désolé d'avance pour le HS pour ceux que cela n'intéresse pas...
Historiquement, quand le train était trop lourd, on utilisait deux machines. La notion "d'UM" n'existant encore que très peu (principalement née avec les BB8100 il me semble), les machines étaient organisées en DT (double traction), ou en pousse (attelée ou non), voire un mix de plusieurs solutions dans certains cas assez particuliers. Cela nécessitait donc obligatoirement deux mécaniciens (chacun accompagné à l'époque) et pouvait être délicat, principalement dans le cas de la pousse non attelée.
Cependant certains trains dits "rapides" étaient aussi tirés par des machines "non BB". On est à l'époque dans les années 30, 40 voire 50...
Pour pouvoir tirer ces trains lourds avec une seule machine ou circuler à des vitesses "plus élevées", il fallait donc qu'elle soit plus puissante, donc avec des moteurs plus "gros", induisant des machines plus longues, impliquant un contact au rail en adéquation (aujourd'hui certains wagons légers (type K50 par exemple) circulant sur le réseau ne sont équipés que d'essieux simples, sans bogie, pour la même raison, à l'inverse)
Est venu ensuite la question de l'adhérence (y compris en rampe, avec des conditions météorologiques dégradées...). Cette question s'est posée à une époque où les anti-patinages n'en étaient qu'au stade de lointains projets...
Pour les A1A 62000, 68000 68500, selon moi (à confirmer), ce ne sont que des machines qui ont été faites avec des morceaux d'autres, et à moins coût. En gros on prend une caisse et des bogie de CC parce qu'on en a un stock, mais on ne met que 2 moteurs au lieu de 3 pour une question de coût.
Ceci dit, avant les machines CC, il existait des machines beaucoup plus originales, type 2D2 ou 2CC2... Celles-ci découlaient directement de la vapeur avec la différenciation de bogie guideur, bogie moteur...
Malheureusement, ce qui n'avait pas été anticipé (comme d'habitude diront certains
), au delà du coût de maintenance plus élevé du matériel roulant, c'était l'inscription du bogie dans les courbes, et plus particulièrement dans les aiguillages. Un peu capricieux dans les aiguillages à 60, les machines type CC ou pire, 2D2, deviennent dévastatrices dans les aiguillages à 30...
Voilà un début de réponse...
Après, dans les années 60/70, l'électronique est arrivée, permettant la mise en UM plus facilement (un seul mécanicien nécessaire), et surtout d'avoir des moteurs plus puissant avec un encombrement moindre (donc des machines de taille "standard").
Exemple de quelques machine :
Type CC - CC65500 :
Type A1A - A1AA1A68500:
BB8100 en UM :
Type 2D2 - 2D29100 :
Type 2CC2 - 2CC23400: