Ces secouristes du RER A qui gèrent les malaises voyageurs
Posté : 01 juil. 2013, 09:58
Ces secouristes du RER A qui gèrent les malaises voyageurs
REPORTAGE - Le RER A, c'est un million de voyageurs par jour. Dès que la température monte, les malaises se multiplient et les secours sont débordés.
Avec plus d'un million de voyageurs transportés chaque jour, le RER A(*) est l'axe ferroviaire le plus fréquenté en Europe. Au niveau mondial, il n'est pas loin derrière la fréquentation du métro de Tokyo. La ligne est totalement asphyxiée aux heures de pointe : jusqu'à six passagers au mètre-carré ! On compte pas moins de 7.000 incidents d'exploitation par an, soit une vingtaine par jour.
Les secours au plus proche des usagers
Entre 350 et 400 malaises graves de voyageurs sont recensés chaque année (un par jour, en moyenne). Sans oublier les innombrables évanouissements sans gravité qui se comptent par milliers. Une situation qui est amplifiée quand, comme ces jours, la chaleur est insupportable. A tel point que des secouristes sont pré-postés dans le sens de l'hyper-pointe chaque matin et chaque soir dans les principales stations du tronçon central (gare de Lyon - Châtelet - Auber - Charles de Gaulle et La Défense). Leur mission : porter secours aux usagers qui ne se sentent pas très bien.
Sur la partie centrale, les trains ne doivent pas stationner plus de 50 secondes à quai. Sinon, derrière, toutes les rames doivent freiner. Cinquante secondes, c'est très court quand la descente et la montée des usagers ressemblent à une mêlée de rugby. Si en plus des voyageurs tombent dans les pommes à bord, il faut vite évacuer les personnes mal en point.
Formés aux premiers secours, les personnels attendent sur les quais, prêts à intervenir dès qu'un malaise de voyageur est signalé. "Ils sont positionnés au plus près pour sortir la victime du train le plus rapidement possible, uniquement si la personne est consciente, explique Carole Dumas, de la RATP. "En revanche, si elle est inconsciente, on sera contraint d'appeler les services de secours". En général, les Pompiers de Paris.
Régime et manque d'hydratation accentuent les risques de malaise
Simon Lelin fait partie des personnes qui prennent en charge les usagers vacillants à La Défense. "Les victimes, quand c'est possible, sont conduites à l'infirmerie qui se trouve à la salle des échanges. En général, on les hydrate avec un verre d'eau sucré. Cela leur redonne un coup de boost !".
A la chaleur lourde et étouffante dans les rames, s'ajoute le fait que beaucoup de voyageuses ont le ventre vide. "On remarque une augmentation notable des malaises en cette période pré-estivale. C'est sûrement dû aux régimes, les gens oublient de manger le matin et il y a un manque d'hydratation", analyse Simon Lelin.
Le mois de juin, c'est aussi la période des examens. Certains jeunes ont les jambes qui flageolent dans le RER avant les épreuves. "On rencontre beaucoup d'étudiants qui présentent les symptômes dus au stress. Ils angoissent énormément. Le manque de sommeil engendre aussi beaucoup de malaises", explique Simon Lelin.
Conseils : ne pas trop se couvrir (à moins d'être un contorsionniste, pour réussir à enlever sa veste en pleine heure de pointe) et emporter avec soi une petite bouteille d'eau.
(*)Le RER A traverse l'Ile-de-France d'est en ouest en traversant le cœur de Paris (de Marne-la-Vallée et Boissy Saint-Léger à Saint-Germain-en-Laye, Poissy et Cergy- Pontoise, selon les branches)
RTL - 19/06/2013
REPORTAGE - Le RER A, c'est un million de voyageurs par jour. Dès que la température monte, les malaises se multiplient et les secours sont débordés.
Avec plus d'un million de voyageurs transportés chaque jour, le RER A(*) est l'axe ferroviaire le plus fréquenté en Europe. Au niveau mondial, il n'est pas loin derrière la fréquentation du métro de Tokyo. La ligne est totalement asphyxiée aux heures de pointe : jusqu'à six passagers au mètre-carré ! On compte pas moins de 7.000 incidents d'exploitation par an, soit une vingtaine par jour.
Les secours au plus proche des usagers
Entre 350 et 400 malaises graves de voyageurs sont recensés chaque année (un par jour, en moyenne). Sans oublier les innombrables évanouissements sans gravité qui se comptent par milliers. Une situation qui est amplifiée quand, comme ces jours, la chaleur est insupportable. A tel point que des secouristes sont pré-postés dans le sens de l'hyper-pointe chaque matin et chaque soir dans les principales stations du tronçon central (gare de Lyon - Châtelet - Auber - Charles de Gaulle et La Défense). Leur mission : porter secours aux usagers qui ne se sentent pas très bien.
Sur la partie centrale, les trains ne doivent pas stationner plus de 50 secondes à quai. Sinon, derrière, toutes les rames doivent freiner. Cinquante secondes, c'est très court quand la descente et la montée des usagers ressemblent à une mêlée de rugby. Si en plus des voyageurs tombent dans les pommes à bord, il faut vite évacuer les personnes mal en point.
Formés aux premiers secours, les personnels attendent sur les quais, prêts à intervenir dès qu'un malaise de voyageur est signalé. "Ils sont positionnés au plus près pour sortir la victime du train le plus rapidement possible, uniquement si la personne est consciente, explique Carole Dumas, de la RATP. "En revanche, si elle est inconsciente, on sera contraint d'appeler les services de secours". En général, les Pompiers de Paris.
Régime et manque d'hydratation accentuent les risques de malaise
Simon Lelin fait partie des personnes qui prennent en charge les usagers vacillants à La Défense. "Les victimes, quand c'est possible, sont conduites à l'infirmerie qui se trouve à la salle des échanges. En général, on les hydrate avec un verre d'eau sucré. Cela leur redonne un coup de boost !".
A la chaleur lourde et étouffante dans les rames, s'ajoute le fait que beaucoup de voyageuses ont le ventre vide. "On remarque une augmentation notable des malaises en cette période pré-estivale. C'est sûrement dû aux régimes, les gens oublient de manger le matin et il y a un manque d'hydratation", analyse Simon Lelin.
Le mois de juin, c'est aussi la période des examens. Certains jeunes ont les jambes qui flageolent dans le RER avant les épreuves. "On rencontre beaucoup d'étudiants qui présentent les symptômes dus au stress. Ils angoissent énormément. Le manque de sommeil engendre aussi beaucoup de malaises", explique Simon Lelin.
Conseils : ne pas trop se couvrir (à moins d'être un contorsionniste, pour réussir à enlever sa veste en pleine heure de pointe) et emporter avec soi une petite bouteille d'eau.
(*)Le RER A traverse l'Ile-de-France d'est en ouest en traversant le cœur de Paris (de Marne-la-Vallée et Boissy Saint-Léger à Saint-Germain-en-Laye, Poissy et Cergy- Pontoise, selon les branches)
RTL - 19/06/2013