SUD-RAIL, STIF et Carte orange sur le 20 minutes
Posté : 21 déc. 2005, 11:17
Etant donne que le 20 minutes se fait rare sur les quais (vacances oblige), voici des articles intéressants de l'édition d'aujourd'hui sauf pour la carte orange qui date d'hier.
http://www.20minutes.fr/journal/grandpa ... ?ida=68091
Portrait Fabien Villedieu, cheminot et porte-parole SUD-Rail
Le conducteur de grève
Il est sorti de l’ombre à l’aube du conflit sur leRER D.FabienVilledieu, 28 ans, conducteur sur la ligne et syndiqué chez SUD-Rail depuis novembre 2001, a fêté sa quatrième année d’adhésion au syndicat en grande pompe. Propulsé sous les projecteurs médiatiques après quelques jours de grève, début décembre, il représente la nouvelle génération de cheminots engagés. Alors que les conducteurs se faisaient directement
attaquer par leur direction, il s’est dit « qu’il fallait y aller, parce que si aucun d’entre nous ne parlait, on courait à la catastrophe ». Il n’avait pas prévu de devenir l’homme du RER D, mais prendre la tête d’un conflit, il avoue que « ça fait un bout de temps » qu’il « avait ça dans la tête ».Alors il a foncé,expliquant sans relâche ses revendications.
Sans trop de succès.Au petit jeu de la communication, la direction de la SNCF a été plus forte pour se mettre les usagers dans la poche. « Moi je n’ai pas dix conseillers qui me soufflent ce que je dois dire »,se défend Fabien.Il en tire des leçons « pour la prochaine fois », en garde un goût amer,mais pense déjà aux combats futurs. A
aucun moment il ne remet en cause la légitimité d’un mouvement très impopulaire chez les usagers. Son père, « encarté à la CGT par principe,n’a jamais fait grève ».Lui commence le combat dès le lycée, en 1995, contre le plan Juppé. A 20 ans, il se rallie à la CGT, « chez Siemens, à Toulouse ». « Des valeurs dans lesquelles je me retrouve
». Mais c’est SUD qui emporte finalement sa préférence lorsqu’il arrive chez les cheminots, en 2001,toujours àToulouse,« parce qu’il y a moins de hiérarchie qu’à laCGT.Le truc où il y a un chef qui décide pour les autres,c’est dépassé. Ce n’est pas ce qu’attendent les jeunes, ils veulent du contrôle.» Le 2 juin 2003, il est muté à Paris. « Le 3,j’attaquais une grève de neuf jours pour défendre les retraites. Ma
façon à moi de dire bonjour au patron! » Ça le fait sourire. Sa cause? « Lutter contre le libéralisme, qui n’a pas fait ses preuves à l’étranger. » Ce qui le met hors de lui ? « Dans un monde où il y a de plus en plus de technologie on nous demande de travailler plus dur et plus longtemps. A quoi ça sert alors? »
Magali Gruet
Photos : Serge Pouzet
Eric Marchiando, conducteur de TGV
« Il a l’avantage de la jeunesse : il croit encore que tout est possible. C’est bien pour nous, les anciens, il nous entraîne. Mais parfois, il faut le modérer un peu, discuter, le faire profiter de notre expérience. Le syndicat, il y passe le plus clair de ses journées, il a une force de travail impressionnante. »
Laurent Dufournaud tête de file de la section Paris Sud-Est de SUD-Rail
« Il a de la facilité pour expliquer les choses simplement, ce qui est important pour parler dans les médias. Lorsqu’il est arrivé au syndicat, il s’est impliqué tout de suite, il a surpris tout le monde. Il sort du lot. »
http://www.20minutes.fr/journal/grandpa ... ?ida=68050
Article du STIF
Transports:la gauche reste sur le quai du Stif
Mercredi 21 décembre 2005
Transfert de commandes périlleux dans les transports publics d’Ile-de-France. Celui-ci continue de s’effectuer dans le vacarme et la douleur. Au printemps, un premier bras de fer opposait les élus de gauche franciliens au gouvernement, concernant la somme qu’il convenait d’allouer au Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France) pour gérer trains, bus et métro. Tombés d’accord en octobre, Jean-Paul Huchon (PS), président de la région Ile-de-France appelé à prendre la tête du Stif, et le premier ministre, Dominique de Villepin, sont à nouveau fâchés.
La semaine dernière, lors du vote à l’Assemblée nationale d’un texte de loi sur « la sécurité et le développement des transports », le député UMP, Patrick Devedjian, déposait un amendement imposant la majorité des deux tiers pour valider les décisions du Stif. Une règle qui prive la gauche, bien que majoritaire, de toute liberté de manoeuvre dans ses décisions. « La droite disposera de la possibilité de bloquer toute disposition significative d’amélioration de l’offre de services dans les transports », dénonçait hier Jean-Paul Huchon. Ce dernier espérait que la commission mixte paritaire (CMP), qui réunissait le matin quatorze parlementaires chargés d’étudier les termes de la loi « transport », ne retiendrait pas cet amendement. Mais la CMP n’y a rien trouvé à redire. Soutenu par tous les élus de gauche franciliens, Bertrand Delanoë en tête, Jean-Paul Huchon estime que « l’esprit de la décentralisation est bafoué ». Après avoir refusé de siéger au conseil d’administration du Stif à l’occasion de la première bataille contre le gouvernement, les élus de gauche devraient toutefois prendre leur place en début d’année prochaine. Ils gardent l’espoir que le gouvernement intervienne devant les assemblées et affirment que, sinon, ils « prendront des initiatives » pour passer outre la majorité des deux tiers dans leurs prises de décision. G. M.
A savoir :
rejet La CMP a en revanche rejeté l’idée de remettre en place l’ancien conseil d’administration du Stif en attendant que les élus de gauche décident d’y siéger
http://www.20minutes.fr/journal/grandpa ... ?ida=67967
Carte orange, les élus voient rouge
Mardi 20 décembre 2005
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Faut-il un tarif unique pour la Carte orange ? La proposition de loi allant dans ce sens, initiée par Yves Jégo, député-maire (UMP) de Montereau (Seine-et-Marne), dévoilée dans nos colonnes vendredi, provoque de nombreuses réactions d’élus. « Contrairement à ce que préconise Yves Jégo, il n’est pas possible de financer cette mesure en l’indexant sur la TIPP. Celle-ci va financer la création de nouvelles lignes, explique Jean-Pierre Girault, président (Verts) de la commission des transports au conseil régional d’Ile-de-France. Quant à un financement régional, c’est impossible : un tarif unique coûterait 400 millions d’euros alors que notre budget transports n’est que de 800 millions et que la priorité est de proposer de nouveaux services. » Même scepticisme au sein de la droite. Roger Karoutchi, président du groupe UMP à la région, préconise une période de transition, entre 2007 et 2009, au cours de laquelle deux zones seraient établies. Un secteur « coeur d’agglomération », recouvrant les actuelles zones 1, 2 et 3, où la Carte orange coûterait 50 e. Et un secteur toutes zones à 75 e. « De toute façon, le débat doit avoir lieu au sein du Syndicat des transports d’Ile-de-France et non pas au Parlement, tranche Roger Karoutchi. Il n’est pas possible que l’Etat impose à une collectivité territoriale un surcoût sans le financer : c’est anticonstitutionnel ! »
« Deux tactiques mais un même objectif », répond Yves Jégo, pour qui « la menace d’une loi peut faire bouger les choses ». Sa proposition a d’ores et déjà été envoyée à tous les maires d’Ile-de-France. Alexandre Sulzer
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http://www.20minutes.fr/journal/grandpa ... ?ida=68091
Portrait Fabien Villedieu, cheminot et porte-parole SUD-Rail
Le conducteur de grève
Il est sorti de l’ombre à l’aube du conflit sur leRER D.FabienVilledieu, 28 ans, conducteur sur la ligne et syndiqué chez SUD-Rail depuis novembre 2001, a fêté sa quatrième année d’adhésion au syndicat en grande pompe. Propulsé sous les projecteurs médiatiques après quelques jours de grève, début décembre, il représente la nouvelle génération de cheminots engagés. Alors que les conducteurs se faisaient directement
attaquer par leur direction, il s’est dit « qu’il fallait y aller, parce que si aucun d’entre nous ne parlait, on courait à la catastrophe ». Il n’avait pas prévu de devenir l’homme du RER D, mais prendre la tête d’un conflit, il avoue que « ça fait un bout de temps » qu’il « avait ça dans la tête ».Alors il a foncé,expliquant sans relâche ses revendications.
Sans trop de succès.Au petit jeu de la communication, la direction de la SNCF a été plus forte pour se mettre les usagers dans la poche. « Moi je n’ai pas dix conseillers qui me soufflent ce que je dois dire »,se défend Fabien.Il en tire des leçons « pour la prochaine fois », en garde un goût amer,mais pense déjà aux combats futurs. A
aucun moment il ne remet en cause la légitimité d’un mouvement très impopulaire chez les usagers. Son père, « encarté à la CGT par principe,n’a jamais fait grève ».Lui commence le combat dès le lycée, en 1995, contre le plan Juppé. A 20 ans, il se rallie à la CGT, « chez Siemens, à Toulouse ». « Des valeurs dans lesquelles je me retrouve
». Mais c’est SUD qui emporte finalement sa préférence lorsqu’il arrive chez les cheminots, en 2001,toujours àToulouse,« parce qu’il y a moins de hiérarchie qu’à laCGT.Le truc où il y a un chef qui décide pour les autres,c’est dépassé. Ce n’est pas ce qu’attendent les jeunes, ils veulent du contrôle.» Le 2 juin 2003, il est muté à Paris. « Le 3,j’attaquais une grève de neuf jours pour défendre les retraites. Ma
façon à moi de dire bonjour au patron! » Ça le fait sourire. Sa cause? « Lutter contre le libéralisme, qui n’a pas fait ses preuves à l’étranger. » Ce qui le met hors de lui ? « Dans un monde où il y a de plus en plus de technologie on nous demande de travailler plus dur et plus longtemps. A quoi ça sert alors? »
Magali Gruet
Photos : Serge Pouzet
Eric Marchiando, conducteur de TGV
« Il a l’avantage de la jeunesse : il croit encore que tout est possible. C’est bien pour nous, les anciens, il nous entraîne. Mais parfois, il faut le modérer un peu, discuter, le faire profiter de notre expérience. Le syndicat, il y passe le plus clair de ses journées, il a une force de travail impressionnante. »
Laurent Dufournaud tête de file de la section Paris Sud-Est de SUD-Rail
« Il a de la facilité pour expliquer les choses simplement, ce qui est important pour parler dans les médias. Lorsqu’il est arrivé au syndicat, il s’est impliqué tout de suite, il a surpris tout le monde. Il sort du lot. »
http://www.20minutes.fr/journal/grandpa ... ?ida=68050
Article du STIF
Transports:la gauche reste sur le quai du Stif
Mercredi 21 décembre 2005
Transfert de commandes périlleux dans les transports publics d’Ile-de-France. Celui-ci continue de s’effectuer dans le vacarme et la douleur. Au printemps, un premier bras de fer opposait les élus de gauche franciliens au gouvernement, concernant la somme qu’il convenait d’allouer au Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France) pour gérer trains, bus et métro. Tombés d’accord en octobre, Jean-Paul Huchon (PS), président de la région Ile-de-France appelé à prendre la tête du Stif, et le premier ministre, Dominique de Villepin, sont à nouveau fâchés.
La semaine dernière, lors du vote à l’Assemblée nationale d’un texte de loi sur « la sécurité et le développement des transports », le député UMP, Patrick Devedjian, déposait un amendement imposant la majorité des deux tiers pour valider les décisions du Stif. Une règle qui prive la gauche, bien que majoritaire, de toute liberté de manoeuvre dans ses décisions. « La droite disposera de la possibilité de bloquer toute disposition significative d’amélioration de l’offre de services dans les transports », dénonçait hier Jean-Paul Huchon. Ce dernier espérait que la commission mixte paritaire (CMP), qui réunissait le matin quatorze parlementaires chargés d’étudier les termes de la loi « transport », ne retiendrait pas cet amendement. Mais la CMP n’y a rien trouvé à redire. Soutenu par tous les élus de gauche franciliens, Bertrand Delanoë en tête, Jean-Paul Huchon estime que « l’esprit de la décentralisation est bafoué ». Après avoir refusé de siéger au conseil d’administration du Stif à l’occasion de la première bataille contre le gouvernement, les élus de gauche devraient toutefois prendre leur place en début d’année prochaine. Ils gardent l’espoir que le gouvernement intervienne devant les assemblées et affirment que, sinon, ils « prendront des initiatives » pour passer outre la majorité des deux tiers dans leurs prises de décision. G. M.
A savoir :
rejet La CMP a en revanche rejeté l’idée de remettre en place l’ancien conseil d’administration du Stif en attendant que les élus de gauche décident d’y siéger
http://www.20minutes.fr/journal/grandpa ... ?ida=67967
Carte orange, les élus voient rouge
Mardi 20 décembre 2005
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Faut-il un tarif unique pour la Carte orange ? La proposition de loi allant dans ce sens, initiée par Yves Jégo, député-maire (UMP) de Montereau (Seine-et-Marne), dévoilée dans nos colonnes vendredi, provoque de nombreuses réactions d’élus. « Contrairement à ce que préconise Yves Jégo, il n’est pas possible de financer cette mesure en l’indexant sur la TIPP. Celle-ci va financer la création de nouvelles lignes, explique Jean-Pierre Girault, président (Verts) de la commission des transports au conseil régional d’Ile-de-France. Quant à un financement régional, c’est impossible : un tarif unique coûterait 400 millions d’euros alors que notre budget transports n’est que de 800 millions et que la priorité est de proposer de nouveaux services. » Même scepticisme au sein de la droite. Roger Karoutchi, président du groupe UMP à la région, préconise une période de transition, entre 2007 et 2009, au cours de laquelle deux zones seraient établies. Un secteur « coeur d’agglomération », recouvrant les actuelles zones 1, 2 et 3, où la Carte orange coûterait 50 e. Et un secteur toutes zones à 75 e. « De toute façon, le débat doit avoir lieu au sein du Syndicat des transports d’Ile-de-France et non pas au Parlement, tranche Roger Karoutchi. Il n’est pas possible que l’Etat impose à une collectivité territoriale un surcoût sans le financer : c’est anticonstitutionnel ! »
« Deux tactiques mais un même objectif », répond Yves Jégo, pour qui « la menace d’une loi peut faire bouger les choses ». Sa proposition a d’ores et déjà été envoyée à tous les maires d’Ile-de-France. Alexandre Sulzer
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